|
Le Précambrien (1)
De la naissance de l'Univers à la formation du Système
solaire
|
Il est actuellement
admis par la plupart des astrophysiciens que l'Univers tout entier
serait né d'une "explosion" primordiale appelée "Big
Bang". L'instant zéro est impossible à décrire. La seule
datation connaissable actuellement se situe à 10 -43 secondes
après le Big Bang. A cet instant, la taille de l'Univers était de 10
-33 cm de diamètre (c'est-à-dire 10 millions de milliards de
milliards de fois plus petit qu'un atome d'hydrogène !); sa chaleur
était de 10 32 K et sa densité était égale à 10 96
fois celle de l'eau.
|
|
Une nébuleuse, gigantesque nuage de gaz et de poussières
interstellaires.
C'est ici que naissent les étoiles et les planètes.
|
Remontant entre 15 et 20 milliards d'années, le Big Bang aurait pour preuve
l'éloignement des différentes galaxies les unes des autres (phénomène mis en
évidence par l'effet spectroscopique du décalage des objets vers le rouge , ou "redshift").
Ce n'est que bien plus tard que notre Système solaire se forma, à partir d'une "nébuleuse
primitive", nuage de gaz et de poussières interstellaires.
|
Animée d'un mouvement de rotation, celle-ci s'est
progressivement aplatie en forme de disque, pendant que son centre s'est
contracté et que sa température s'est élevée, processus ayant donné
naissance au
Soleil.
|
|
De la "nébuleuse primitive" au système solaire...
|
Dans les régions périphériques du nuage, les
collisions entre les blocs de matière entraînent la formation d'éléments plus
volumineux, qui vont former les
planètes
(phénomène d'accrétion).
Dans les régions les moins chaudes du nuage, c'est-à-dire les plus externes,
l'hydrogène et l'hélium (éléments les plus "légers") se condensent à leur
tour en donnant naissance aux planètes gazeuses du Système solaire (Jupiter,
Saturne, Uranus, Neptune).
|
La formation de la Terre
Pendant la phase d'accrétion, le choc des
particules libère de l'énergie, et donc de la chaleur. La matière constituant
notre planète primitive a donc dû être majoritairement en fusion. Sous l'effet
de la gravité, les
éléments les plus lourds (fer, nickel) se sont dirigés vers le centre pour
former le noyau, tandis que les plus légers (silicium, aluminium) sont restés en
périphérie.
|
|
La Terre, il y a ... 4 milliards d'années. Sur notre
planète encore hostile, secouée par de gigantesques éruptions
volcaniques et déchirée d'éclairs, se prépare pourtant la grande
aventure de la vie... (©
Image : Eric Maestre). |
La partie superficielle de la
jeune Terre s'est ensuite refroidie pour former une
croûte.
Celle-ci a subi un intense bombardement de météorites, en même temps que
de gigantesques éruptions volcaniques se produisaient. Ces deux
phénomènes conjugués sont à l'origine de la libération d'une quantité
incroyable de gaz, qui formeront une atmosphère primitive (sans
oxygène). |
L'intense activité volcanique qui a marqué le premier milliard d'années
de la vie de notre planète a entraîné l'éjection d'un important volume
de vapeur d'eau
dans l'atmosphère primitive (à noter que les 78 % de l'atmosphère
terrestre actuelle constitués d'azote remontent aussi à cette lointaine
époque). Avec le refroidissement progressif de la surface du globe,
l'eau (chargée d'acides) s'est condensée et des pluies ayant duré
des millions d'années (une cinquantaine, probablement) se sont
abattues sur le sol et ont rempli les dépressions, ce qui forma les
océans. L'eau des océans primitifs est chargée d'acides pris
à l'atmosphère à la suite de gigantesques éruptions volcaniques (acides
chlorhydrique, sulfurique, nitrique, carbonique...). Ces acides ont,
d'une part, attaqué les métaux contenus dans les roches; d'autre part,
leur action de dissolution sur la silice ont entraîné la formation de
résidus argileux riches en aluminium, qui ont constitué les premiers
sédiments marins. Enfin, les acides sont responsables de la
quasi-disparition du dioxyde de carbone (CO2) contenu dans
l'atmosphère : acide carbonique et calcium se sont combinés, formant du
carbonate de calcium (CaCo3), autrement dit du calcaire.
Ainsi, une très grande partie de ce gaz a été emprisonné dans la roche,
mais aussi dans la coquille des animaux marins. Le résidu de CO2
resté dans l'atmosphère entraîne ainsi un effet de serre
modéré fixant la température moyenne de la Terre à environ 20 °C.
|
|